Université en action

« L'Histoire nous rappelle que cela peut arriver, le quotidien nous montre que nous avons raison d'être vigilants »

Le 25 novembre prochain, les universités de Strasbourg et de Clermont-Ferrand commémorent, comme chaque année, une rafle d'universitaires, menée en 1943 par la Gestapo, qui a abouti à la déportation de 130 personnes. Une commémoration en forme de devoir de mémoire.

Que commémore t-on le 25 novembre ?
Alain Beretz : Nous commémorons, le 25 novembre prochain, la rafle d'étudiants et d'enseignants de l'Université de Strasbourg réfugiée à Clermont-Ferrand. L'Université de Strasbourg a en effet déménagé dans le Puy de Dôme en 1939, fuyant l'avancée allemande. En 1942, quand le Puy de Dôme a été à son tour occupé, les universitaires ont refusé de retourner à Strasbourg. Le 25 novembre 1943, la Gestapo a arrêté plus de 1 000 personnes, dans les murs de l'université ou à leur domicile. Un enseignant a été abattu. 130 personnes ont été déportées. C'est ce triste événement qui est depuis commémoré tous les 25 novembre à midi, simultanément à Clermont-Ferrand et à Strasbourg. À Clermont, de nombreux universitaires strasbourgeois se sont engagés dans le combat antinazi en rejoignant des mouvements de résistance (réseau Libération sud avec Jean Cavaillès, réseau Liberté, mouvement Combat avec le grand Marc Bloch). On peut considérer également que le refus de rentrer à Strasbourg et de travailler avec la « Reichuniversität » était un acte de résistance en soi.

Quel regard portez-vous sur leur engagement ?
AB : Je pense qu'il faut se souvenir de manière très aiguë du courage dont ils ont fait preuve pour défendre la liberté en général, et en particulier, la liberté d'être universitaire. C'est pourquoi, cette année, nous souhaitons associer davantage de monde et notamment davantage d'étudiants à la commémoration du 25 novembre. Nous souhaitons que chacun entende les témoignages des universitaires qui ont vécu ces événements : François Amoudruz(1) et Lucien Braun. Ils nous rappellent qu'ils ont eu ce courage à l'âge que nos étudiants ont aujourd'hui.

Mais quel pourrait-être le combat des étudiants d'aujourd'hui, dans un contexte complètement différent ?

AB :
Vous savez, la récente série de profanations à caractère raciste et xénophobe en Alsace prouve qu'il ne s'agit pas d'un combat d'arrière-garde... L'Histoire nous rappelle que ça peut arriver, le quotidien nous montre que nous  avons raison d'être vigilants. Il est donc important que les jeunes générations -nos étudiants- ne perdent pas la mémoire de l'Histoire pour rester en éveil. Concernant ces profanations, je me suis associé, au nom de toute la communauté universitaire, à la démarche citoyenne mise en place par la Communauté urbaine de Strasbourg pour protester contre ces agissements choquants et scandaleux, qui heurtent profondément la liberté de penser universitaire(2).

Propos recueillis par Caroline Laplane

(1) Lire « l'appel aux étudiants » de François Amoudruz

(2) Voir « l'appel citoyen » sur le site de la CUS

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Tour des composantes - Une nouvelle faculté : les sciences de l'éducation

Toute jeune composante, la Faculté des sciences de l'éducation est l'une des trois seules de France, avec Lille et Lyon. Elle est née avec l'Université unique de Strasbourg, en janvier 2009.
Pascal Marquet, doyen de cette faculté, nous présente le profil de cette nouvelle composante et ses projets.

Jusqu'à présent, les sciences de l'éducation et la psychologie fonctionnaient dans la même faculté. Qu'est-ce qui change avec une Faculté des sciences de l'éducation à part entière ?
Pascal Marquet
: Pour les étudiants, presque rien. La création a eu lieu le 1er janvier 2010 et a été assez imperceptible pour eux. La seule nouveauté est leur élection au conseil. Pour nous, en interne, ce changement signifie une forme d'accès à l'autonomie. Nos projets devraient être à la fois facilités dès lors que nous bénéficions d'une certaine autonomie, mais les difficultés sont par conséquent accrues.
Concrètement, cette création de composante nécessite plusieurs procédures incontournables : la création d'une chaîne d'inscription, d'un organigramme, l'édition de brochures et d'un site internet (encore en construction) pour nous rendre visibles... Il faut faire fonctionner le conseil, les différentes commissions... Autant d'étapes techniques indispensables. Je soulignerai ici que nous avons bénéficié du soutien de l'université. Des locaux ont été aménagés au rez-de-chaussée du bâtiment où nous nous trouvons, rue de l'Université, un poste de secrétariat à la scolarité a été créé. Nous nous sentons donc accompagnés.

Au-delà, comment se positionne cette jeune faculté ?
PM :
Le regroupement des composantes en collégium a permis aux psychologues comme à nous de nous positionner autrement. En ce qui nous concerne, l'arrivée de l'IUFM dans l'université recompose aussi le paysage. Mais il ne faut pas assimiler les sciences de l'éducation à l'IUFM. La formation des enseignants n'est qu'un champ des sciences de l'éducation parmi d'autres, et ne saurait se réduire à ce seul aspect, si important soit-il. Par ailleurs, nous nous appuyons aussi sur le LISEC, Laboratoire interuniversitaire des sciences de l'éducation et de la communication, avec l'UHA et l'Université Nancy 2. Le LISEC regroupe une cinquantaine d'enseignants-chercheurs et chercheurs d'Alsace et de Lorraine. Une soixantaine de doctorants conduisent leurs travaux au sein du LISEC, qui est organisé en deux pôles : le LISEC-Alsace et le LISEC-Lorraine. Il est le plus gros laboratoire de ce genre en France et nous donne une réelle visibilité en nous consolidant aussi en termes institutionnels.
Mais ce sont aussi les projets que nous menons qui vont nous identifier.

Quels sont-ils ?
PM : Tout d'abord, nous avons la Journée inaugurale du 13 octobre. C'est un peu l'acte de naissance politique et scientifique officiel de la composante. Nous comptons d'ores et déjà 140 inscrits, et parmi eux ne se trouvent pas que des étudiants ou des enseignants-chercheurs, mais aussi de nombreux acteurs issus de la vie de la cité. C'est un bon signe d'ouverture. Le point fort sera incontestablement la venue d'Antonio Teodoro, directeur de l'Institut des sciences de l'éducation à l'Université lusophone de Lisbonne, et celle de Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale de l'éducation de la culture et du patrimoine, de la jeunesse et du sport au Conseil de l'Europe. Tous deux donnent une ouverture internationale à cette journée. À cette occasion sera publié un ouvrage intitulé « À propos des sciences de l'éducation », qui sera le premier d'une série que nous comptons développer.
Et nous avons un autre projet d'envergure : la création d'une « Maison de la pédagogie universitaire ».

En quoi consistera cette maison de la pédagogie ?

PM : Il s'agit de créer un lieu où les enseignants-chercheurs trouveront des ressources en réponse à leur questionnement sur leur manière d'enseigner. Cette maison, à l'image d'autres lieux existant par exemple en Suisse, en Belgique ou au Québec -mais pas en France-, sera un outil d'accompagnement du développement professionnel, un endroit pour s'orienter, avec tous ceux qui sont intéressés par l'amélioration de leurs compétences professionnelles. On ne se limitera là pas simplement à la technologie, comme la mise en ligne de cours, etc. D'autres que nous font cela très bien. Cette maison veut aller plus loin dans l'acquisition de compétences professionnelles.
Parmi nos actions pédagogiques, nous poursuivons également notre partenariat avec la librairie Kléber, avec l'opération « Lire en question(s) », chaque année au printemps. Cette action consiste à inviter des auteurs d'ouvrages scientifiques et pédagogiques que les étudiants sélectionnent, et de converser avec eux. Cela permet aussi de faire connaître les sciences de l'éducation, qui restent un sujet très familier et trompeur, car tout le monde est allé à l'école, et croit connaître l'école, alors que notre discipline couvre un domaine plus vaste que l'école. Il nous faut aussi expliquer au grand public ce que nous faisons, ce qui est tout à fait légitime.

Propos recueillis par Virginie Vendamme

Faculté des sciences de l'éducation en chiffres

  • 350 étudiants
  • 12 enseignants-chercheurs
  • 1 professeur associé
  • 7 personnels Biatoss

Faculté des sciences de l'éducation
7 rue de l'Université
67000 Strasbourg
Visitez le site de la Faculté


Contact
Responsable administrative :
Sylvie Wehrlé
Tél. 03 68 85 06 24
Contact par courriel
Service de la scolarité : Marie-Laure Archereau
Tél. 03 68 85 06 22
Contact par courriel

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Campagne de levée de fonds de l'Université de Strasbourg : une première

Crédit photo : Fondation Université de Strasbourg

Le vendredi 1er octobre a eu lieu le lancement de la première campagne de levée de fonds de l'Université de Strasbourg. Avec un objectif financier de 20 millions d'euros sur 5 ans, cette campagne a déjà permis de récolter plus de 6 millions d'euros pour de nombreux projets de l'université.

C'est en présence des premiers donateurs de la Fondation, et des représentants de l'université qu'Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg, Régis Bello, président de la Fondation et Henri Lachmann, président du comité de campagne, ont officiellement lancé la première campagne de levée de fonds de l'Université de Strasbourg ce vendredi 1er octobre 2010.
Soutenue par de prestigieux premiers donateurs tels que le groupe Axa, les laboratoires Pierre Fabre, les sociétés Exane, Nobel Biocare, Brucker Biospin, Socomec et ECF Llerena, cette campagne vise à lever 20 millions d'euros d'ici 2014. Et ce sont plus de 6 millions d'euros qui ont été récoltés à ce jour auprès de 136 personnes physiques et 38 entreprises. Le lancement de la campagne vendredi dernier a été également l'occasion de saluer leur générosité.

Cet argent est d'ores et déjà destiné à financer des bourses sociales, des contrats de recherche doctoraux, une chaire en chimie supramoléculaire et un prix de thèse.
Avec 13 projets prioritaires, la campagne souhaite mettre en avant 4 axes prioritaires pour contribuer au développement de l'Université de Strasbourg :

  • Renforcer l'excellence en recherche avec la mise en place de chaires (chimie, radiochimie), d'un programme de recherche en sciences économiques, de financements de projets de recherche doctoraux, d'un programme de mobilité des étudiants hors espace européen
  • Développer l'interdisciplinarité avec la mise en place de programmes de recherche sur le droit et les pandémies et sur le droit et la biodiversité
  • Ouvrir l'université grâce à un ambitieux programme de bourses sociales, un programme de soutien à la mission Handicap, des chaires en management multi-entreprises
  • Valoriser le patrimoine historique avec la préservation et la valorisation des collections de moulages de l'antiquité, de l'Herbier de Strasbourg et la restauration de la Serre de Bary.

Plus d'infos sur le site de la fondation

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Faculté de pharmacie : une aile réhabilitée

L'aile B du bâtiment de la Faculté de pharmacie, sur le campus d'Illkirch-Graffenstaden, a fait peau neuve. La composante a ainsi pu accueillir ses étudiants dans d'excellentes conditions.
Autrefois cette aile contenait un amphithéâtre de 90 places, une bibliothèque, une salle de cours et deux salles de ressources en informatique. Mais outre une certaine vétusté des locaux, le manque de place devenait criant. Avec l'élévation du numerus clausus, les promotions des étudiants en pharmacie sont passées de 85 à 120 personnes, ce qui posait problème avec l'amphithéâtre devenu trop petit. « Il fallait faire des groupes, diviser les promotions, c'était une gymnastique compliquée et coûteuse », souligne Jean-Yves Pabst, doyen de cette faculté.
Après seize mois de travaux, l'aile B comporte désormais deux amphithéâtres de 140 places, des salles de TD pour 50 personnes et une pharmacie expérimentale plus agréable et fonctionnelle, qui n'est notamment plus installée dans une pièce aveugle. Un investissement total de 1,6 millions d'euros TTC.
La bibliothèque, elle, se trouve depuis 2008 dans un nouveau bâtiment, à deux pas de la faculté.
Ces travaux ont permis de créer un accès handicapé depuis l'extérieur (par l'arrière du bâtiment), mais aussi dans les étages, grâce à un ascenseur. Au niveau isolation, les carreaux extérieurs qui se trouvaient sous les fenêtres ont été recouverts de panneaux de résine isolants, plus esthétiques. Les chaudières ont été changées et l'électricité du bâtiment refaite à neuf. Les fenêtres en double vitrage sont équipées de stores électriques et de pare-soleil. L'enseignant accède à toutes les commandes (éclairage, utilisation du projecteur, etc.) depuis un écran tactile. Les étudiants, eux, disposent de prises pour connecter leurs ordinateurs.
« Les deux amphithéâtres ont fait l'objet d'un vote des enseignants, pour les baptiser. Les noms de Pierre Métais et Gilbert Laustriat, deux professeurs de la faculté, l'ont largement emporté », souligne le doyen.
Le prochain projet inscrit au contrat de plan État-Région concerne le hall d'entrée : un accès handicapé depuis l'avant du bâtiment serait bienvenu, et les portes d'entrée, remplacées par des sas aux portes électriques, permettraient un gain de chauffage considérable. Mais les dates de mise en chantier de cette nouvelle phase ne sont pas encore déterminées.

En chiffres

  • 1 500 étudiants
  • 72 enseignants
  • 200 chercheurs et personnels techniques
  • 1,6 millions d'euros TTC pour réhabilier l'aile B

Visitez le site de la Faculté de phamacie

Virginie Vendamme

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Convention de gestion des personnels enseignants et enseignants-chercheurs contractuels

Entretien avec Hugues Dreyssé, vice-président chargé des ressources humaines et de la politique sociale.

Le Conseil d'administration (CA) a adopté lors de sa séance du 28 septembre le second volet du règlement de gestion des personnels contractuels, quelle en est sa genèse et à quoi correspond-il ?

Dès la fusion de l'Université de Strasbourg, son président, Alain Beretz, s'était engagé à mettre en place une convention de gestion pour tous les personnels non fonctionnaires. Un premier volet concernant les biatoss a été voté par le CA en décembre. Le deuxième volet vient d'être validé au dernier CA pour les enseignants-chercheurs et les enseignants contractuels. Dans les deux cas, ces personnels font le même travail que leurs homologues fonctionnaires. La philosophie qui a guidé la rédaction de la convention consiste à aligner leur statut sur celui des fonctionnaires correspondants. Très concrètement, les enseignants contractuels ont désormais une situation similaire aux professeurs certifiés et, ce, pour tous les stades de leur carrière : embauche, progression de carrière, etc.

Le dossier n'est pas clos. Qu'en est-il des chargés d'enseignement vacataires (CEV) ?

Le troisième volet, portant sur les CEV, sera finalisé début 2011 pour une mise en œuvre en septembre 2011. Cet échéancier très clair fait également partie de la délibération du CA.
D'ores et déjà, on peut rappeler que les CEV sont gérés par des textes de niveau national, à commencer par une définition figurant dans le Code de l'Éducation. Mais il faut que nous précisons un certain nombre de points de mise en œuvre dans l'établissement, comme par exemple les conditions d'embauche. L'activité d'enseignement de ces CEV est, d'après la loi, une activité accessoire : les chargés d'enseignement vacataires devant avoir nécessairement un emploi principal par ailleurs.

Le projet semble compliqué, comment procédez-vous ?

Je me félicite du travail fructueux mené en commun depuis plusieurs mois avec les partenaires sociaux et le collectif CONVACS. Nous avons ainsi relevé un nombre important d'heures de vacation d'enseignement accompli dans le domaine des langues pour non spécialistes et en particulier en Anglais et en Espagnol.
Les établissements fondateurs de l'Université de Strasbourg avaient des pratiques pédagogiques différentes dans ce domaine. Elles sont en outre en évolution, compte tenu de la diffusion croissante de nouveaux outils d'enseignement. Une mission a donc été confiée à Albert Hamm, professeur d'anglais et ancien président de l'Université Franco-Allemande. Il prépare un bilan indispensable sur l'enseignement des langues vivantes à l'Université de Strasbourg qui permettra de définir les évolutions à mettre en œuvre en la matière.
Parallèlement, Jean-Emmanuel Rudio (Service de l'audit interne) a été chargé d'un audit sur la politique des langues afin d'établir une cartographie de l'enseignement des langues dans notre université, qui, aujourd'hui, je dois l'admettre, nous fait défaut. Cet audit, combinée avec les propositions attendues de la part d'Albert Hamm, nous permettra de proposer une politique cohérente de l'enseignement des langues. À partir de là, les besoins en terme d'enseignants seront clairement identifiés et une évolution de la situation pourra être proposée.
Pour mémoire, en 2009, il y avait 4 456 vacataires d'enseignement. Seules 3 personnes avaient effectué un volume horaire supérieur à 384 heures par an (ce qui correspond à un service plein) et 35 entre 192 et 384 heures soit un demi-service. Et 95% du total des vacataires ont assuré moins de 96 heures d'enseignement.
L'intervention des CEV est prévue dans les « maquettes » d'enseignement et cette participation de professionnels permet d'enrichir significativement nos formations. Quant aux CEV qui ont, en 2009-2010, accompli une charge importante d'enseignement, je rappelle que l'université a décidé en juin 2010 de quelque chose d'unique, à ma connaissance : les CEV qui effectuaient plus de 192 heures se sont vu assurer de retrouver au moins le même niveau de ressources pour l'année 2010-2011. En tout état de cause notre volonté est, qu'à la rentrée 2011, la situation des CEV soit parfaitement clarifiée avec une convention de gestion qui s'applique à tous les personnels non fonctionnaires de l'université, quelle qu'en soit la catégorie.

Propos recueillis par Fanny Del

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Étude « Bien-être au travail » : les résultats

Maintien de la cellule d'écoute, mise en place d'une unité de soutien, analyse du travail par observation de l'activité réelle, amélioration de l'organisation du travail... Telles sont quelques unes des pistes d'action présentées par Didier Raffin et Éva Louvet suite à l'étude Bien-être au travail présentée lors du Conseil d'administration du 28 septembre.

Cette étude a vu le jour dans le prolongement de l'accord national Fonction publique sur la prévention des risques psychosociaux. Elle a aussi été entreprise pour accompagner les changements occasionnés dans les contextes de travail des personnels résultant de la fusion des universités de Strasbourg et de l'IUFM et de l'intégration des responsabilités élargies.
Ainsi 37 focus groups (entretiens collectifs) réalisés en début d'année ont permis à 277 biatoss et enseignants-chercheurs de s'exprimer. Puis 1 787 personnels ont rempli le questionnaire mis en ligne et rendu accessible à tous les agents au mois de  mai. Une participation de près de 40% de l'ensemble des effectifs de l'Université de Strasbourg a ainsi été enregistrée. L'échantillon final tenant compte des questionnaires remplis à au moins 90% de leurs questions représente un peu moins d'un quart des salariés de l'université. On peut néanmoins noter que la participation des enseignants-chercheurs (13%) était relativement faible comparativement à celle des personnels biatoss (plus de 35%). Ce constat amène à envisager une étude spécifiquement consacrée aux enseignants-chercheurs.

Pilotée par Didier Raffin, cette étude a été menée par les enseignants-chercheurs en psychologie sociale du Laboratoire de psychologie des cognitions*, dont sa directrice, Éva Louvet, et des psychologues du travail praticiens. Elle a rempli ses deux objectifs : réaliser un diagnostic du bien-être au travail et proposer des plans d'action afin de favoriser la santé au travail.
Un premier résultat important porte sur la mesure du stress ressenti des participants. L'analyse montre que la grande majorité des répondants se sentent entre "un peu" et "pas mal" stressés. Près de 200 personnes, soit environ un personnel sur cinq, se disent beaucoup, voire énormément stressées. Concernant le changement, 62,5% des participants déclarent en avoir vécu un ou plusieurs, que ce soit au niveau de leur fonction, du lieu de travail, ou des procédures à mettre en œuvre. C'est d'ailleurs au niveau des méthodes de travail que le personnel déclare le plus de changement. Ces évolutions sont perçues par beaucoup d'agents comme pouvant être source de difficultés, notamment sur le plan de la charge de travail. Les résultats montrent ensuite que c'est bien le vécu négatif du changement qui est source de stress au travail, et non pas le changement en soi ou son ampleur, car, dans le même temps et face à des évolutions identiques, des répondants ne font état que d'une faible perception de stress.
Indépendamment du contexte de changement, le stress au travail est avant tout lié à la pression éprouvée par l'agent (beaucoup de tâches à accomplir en peu de temps avec des objectifs difficiles à atteindre). Ce facteur est d'autant plus important que l'agent occupe une fonction d'encadrement. Au-delà de cette pression ressentie, d'autres facteurs contribuent au stress : un manque de marge de manœuvre dans la réalisation de son travail, un manque de soutien social, notamment de la part de la hiérarchie, mais aussi, en particulier dans un contexte de changement, des difficultés organisationnelles.

Les pistes d'action proposées visant à améliorer en priorité les situations les plus problématiques et à optimiser durablement les fonctionnements du point de vue de la santé au travail des agents sont de plusieurs ordres. Tout d'abord, afin de répondre aux difficultés particulières de certains agents, la cellule d'écoute mise en place lors du déroulement de l'étude est maintenue ainsi que l'adresse courriel dédiée à cet effet. La création d'un poste de psychologue du travail au sein du service de santé au travail est aussi préconisée. Des apports de compétences en ergonomie seront également nécessaires pour analyser l'activité réelle des personnels et proposer de nouvelles organisations collectives de travail. Ceci permettra d'intervenir directement sur le terrain et d'apporter un regard "santé au travail", en complément de celui du médecin et du psychologue du travail. De plus, est proposée une amplification de l'offre de "formation-action au management", destinée aux cadres dans le but de promouvoir des pratiques managériales respectueuses de la santé des personnels, ainsi que la rédaction d'un guide des bonnes pratiques managériales propres à l'Université de Strasbourg. Des indicateurs de santé au travail seront définis afin de repérer de manière méthodique les situations problématiques permettant une prise en charge rapide et ciblée. Une autre piste à suivre est l'harmonisation des pratiques de recrutement des vacataires et contractuels dans une perspective de santé au travail. L'accompagnement du déploiement de la démarche qualité par le service "santé au travail" a été aussi évoqué en CA. Il apportera ce regard spécifique à chaque étape de la formalisation des processus et procédures de la démarche qualité.
Un comité de pilotage sera constitué à partir du CHS (Conseil hygiène et sécurité) pour suivre globalement cette action et ses suites.

Fanny Del


*Site du LPC - EA 4440

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Convention de coopération entre l'Université de Strasbourg et le CIRFA

Commandant Bernard Nicolas chef du CIRFA de Strasbourg et Madame Jacqueline Igersheim

L'Université de Strasbourg et le Centre d'information et de recrutement des Forces armées (CIRFA), ont signé le 5 octobre 2010 une Convention-cadre de coopération pour favoriser l'information, l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants.

Cette convention, d'une durée d'un an renouvelable, a été signée par Jacqueline Igersheim, vice-présidente déléguée à l'orientation et à l'insertion professionnelle de l'Université de Strasbourg, et le commandant Bernard Nicolas.
« Cet acte s'inscrit pleinement dans une démarche informative et d'insertion professionnelle sur la connaissance des métiers des armées au plus près des étudiants, » souligne le commandant Nicolas.
Incluse dans le plan « Réussite en Licence », la convention concernera 32 000 étudiants de l'université, de la première année de licence jusqu'au master. Des permanences et des réunions d'information leur seront proposées par le CIRFA de Strasbourg dans les locaux de l'université en décembre 2010, janvier et avril 2011.
Parallèlement, pour préciser leur projet, s'informer sur les métiers ou les formations, les étudiants peuvent aussi bénéficier, tout au long de l'année, des services et conseils de l'Espace Avenir, le service d'orientation et d'insertion de l'université.

Gaëlle Talbot

Contact
CIRFA
Commandant Bernard Nicolas
Tél. +33 (0)3 90 23 26 41
Fax. 821 671 2641
Contact par courriel

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Journaliste d'un jour : une expérience de la presse unique et originale pour des lycéens alsaciens

L'opération « Journaliste d'un jour », organisée par le journal L'Alsace, a lieu du 4 au 9 octobre 2010 dans 5 sites à travers la région. Quelques 1 350 lycéens ont l'opportunité de se transformer en journalistes, dessinateurs, photographes afin de réaliser un supplément « L'Alsace du jour », inséré dans l'édition quotidienne et mis en ligne sur le site du journal.
L'Université de Strasbourg, site d'accueil de cet événement pour la CUS, met à disposition des journalistes en herbe, un espace de travail et du matériel informatique.

Née en Belgique il y a plus de 20 ans, cette initiative a pour but de donner aux élèves un aperçu des différents métiers de la presse mais aussi du monde professionnel en général, par le biais des rencontres effectuées tout au long de la semaine.

Aidés par les journalistes et personnels de L'Alsace et encadrés par leurs professeurs, les « journalistes d'un jour » vont saisir l'actualité régionale et la présenter à leur manière, en y apportant de la fraîcheur, de l'impertinence et beaucoup d'enthousiasme.

« L'Alsace du jour » est consultable en ligne

Fabien Costilhes

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Séminaire Prospective et développement

Le premier séminaire de l'année universitaire 2010-2011 du Service Prospective et développement s'est tenu dans la matinée du jeudi 23 septembre.

Après quelques mots introductifs du premier vice-président Michel Deneken, un clip de l'Université du Kansas a été diffusé, illustrant les conditions de vie et d'études des étudiants. Gérard Moguedet, premier VP de l'Université d'Angers, a présenté ensuite l'enquête sur les conditions de vie des étudiants réalisée en 2009 dont il a détaillé les résultats. À l'initiative de la médecine préventive universitaire, le projet, mené par des chercheurs de plusieurs unités de recherche, a reçu un engagement très fort de la présidence de l'université qui l'a piloté.
Formé d'un volet questionnaire et d'un volet d'entretiens ouverts, l'enquête a interrogé environ 20% des effectifs de L1 et de L3 principalement sur leurs conditions de logement, de déplacements, leur santé et leur alimentation.

La deuxième partie du séminaire a été consacrée à la présentation par Joannie Crinon, vice-présidente Vie universitaire et Diane Dupront, chef du Service de la vie universitaire, des principaux projets stratégiques en matière de vie universitaire. Des initiatives originales telles que la Commission d'aide aux projets étudiants (CAPE), ou encore les projets liés au développement de la citoyenneté ont été exposés (par exemple le Diplôme universitaire Engagement étudiant).

François Schnell, responsable prospective et innovation de la Direction des usages du numérique, est intervenu en dernière partie sur le thème des réseaux sociaux, leur originalité et leurs usages de manière générale.

Pour écouter les interventions, veuillez cliquer sur les liens suivants :

     

Les personnels de l'université peuvent retrouver les vidéos ainsi que les documents présentés lors des interventions sur l'ENT, rubrique Institutionnel > Vie de l'université > Prospective et développement.

Le prochain séminaire Prospective et développement aura lieu le jeudi 4 novembre à 9h au Collège doctoral européen et aura pour thème la pédagogie universitaire. Madame Garant présentera à cette occasion l'Institut de pédagogie universitaire et des multimédias de l'Université catholique de Louvain dont elle est la directrice.

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CA : 70 points à l'ordre du jour

Le premier Conseil d'administration de l'année universitaire s'est tenu le 28 septembre dernier. 70 dossiers étaient à l'ordre du jour. Au programme : opération "bien-être au travail", présentation de la convention de gestion des personnels contractuels ; designation des représentants de l'université à différents conseils et instances ; Opération campus ; différents dossiers relatifs à la vie étudiante (parkings sur le campus, expulsion d'étudiants étrangers, évaluation de la première année des études de santé)...

Lire tout le compte-rendu

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ENTRETIEN

Hugues Dreyssé

Entretien avec le vice-président chargé des ressources humaines et de la politique sociale sur la Convention de gestion des personnels contractuels.

CHIFFRES EN TÊTE

Le devenir des diplômés de master 2007

  • 2 926 diplômés
  • 91,4% sont en poste
  • dont 83% travaillent en France
  • 71% ont un poste de cadre

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